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les deux adversaires se retirent, car le désordre se met dans les deux camps.

Le gouverneur Tao-Kien rentra dans la ville ; Tsao rallia ses troupes ; il était visible que toute résistance de la part des assiégés était inutile. « Quoi faire ! disait le vieux gouverneur à son conseil, l’ennemi a des forces supérieures, notre perte est certaine, la fuite impossible. Je me livre pieds et poings liés à la vengeance de Tsao, je sauverai mon peuple en me sacrifiant moi-même ! »

« Non, dit une voix en l’interrompant, il y a longtemps, seigneur, que vous gouvernez le Su-Tchéou ; le peuple n’oubliera pas vos bienfaits. Malgré sa supériorité, l’armée ennemie n’est pas encore dans la ville. Restez à vous défendre dans les murs avec les habitants, sans risquer de sortie ; et, quoique inhabile moi-même, je trouverai peut-être le moyen de faire périr Tsao, si bien que son corps restera sans sépulture ! »

L’assemblée restait immobile de surprise !