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CHAPITRE IV.


Nouveaux troubles à la mort de Tong-Tcho.


I.[1]


[Année 192 de J.-C.] Tenant sa lance dans la main gauche, Liu-Pou prend de la main droite l’ordre secret de l’empereur, qu’il portait plié dans sa robe, et dit à haute voix : « Sa Majesté m’a donné l’ordre de châtier le brigand Tong-Tcho ; que personne n’en demande davantage. » Tous les mandarins et les officiers du palais tombèrent à genoux en criant : « Vive l’empereur ! » Tong-Tcho était âgé de cinquante-quatre ans lorsqu’il mourut, le 22e jour du 4e mois de la 9e année du 48e cycle, la 3e du règne de Hiao-Hien-Ty.

« Il y a encore Ly-Jou qui aidait Tong-Tcho à opprimer l’empereur, dit alors Liu-Pou, qui de vous ira me le prendre ? — Moi, répondit Ly-Sou en s’avançant. » Et comme il sortait pour accomplir sa mission, il est arrêté hors de l’enceinte du palais par de grands cris ; c’était Ly-Jou que les gens de sa maison amenaient garrotté.

« Tous les parents, toute la famille du traître ministre sont à Meï-Ou ; qui veut aller les massacrer ? » demanda à son tour Wang-Yun. Et Liu-Pou s’étant chargé de cette expédition sanglante, il lui adjoignit Hwang-Fou-Song et Ly-Sou ; tous les trois ils partirent avec cinquante mille hommes.

Parmi les partisans de Tong-Tcho, on comptait surtout quatre généraux qui lui étaient dévoués corps et âme : Ly-Kio,

  1. Vol. I, liv. II, suite du chap. VII, p. 98 du texte chinois.