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Cependant, tout en faisant route vers le lieu du rendez-vous, à la tête de quinze mille hommes, le général en chef de Pé-Ping, Kong-Sun-Tsan (il commandait le Yeou-Tchéou, et avait le titre de prince de Y), traversait le district de Ping-Youen (dans le Té-Tchouen), lorsque sous un bois de mûriers, il voit flotter la bannière aux couleurs impériales ; un grand nombre de cavaliers marchaient à sa rencontre. Leur chef descend de cheval pour venir le saluer, et il en fait autant de son côté ; car c’était Hiuen-Té (si célèbre par sa belle conduite, lors de la révolte des Bonnets Jaunes), gouverneur de ce même district ; ils se félicitent mutuellement d’une si heureuse rencontre. Deux hommes accompagnaient Hiuen-Té, ses deux inséparables amis, ses deux frères d’adoption, Kouan-Mo et Tchang-Fey ; le premier, chef d’une compagnie d’archers à cheval ; le

    Liéou-Tay, vice-roi de Yu-Tchéou, doué de piété filiale et d’humanité, humble et plein de respect pour les sages ;
    Wang-Kwang, commandant militaire de Ho-Neuy, plein de loyauté et de désintéressement ;
    Tchang-Miao, commandant militaire de Tchin-Liéou, qui soulageait les pauvres et secourait les opprimés, homme aux grandes idées, au cœur élevé ;
    Kiao-Mao, commandant militaire de Tong-Kiun, homme bienfaisant, éclairé et instruit ;
    Youen-Y, commandant militaire de Chan-Yang, homme probe et droit, ami sincère, esprit distingué et brillant ;
    Pao-Sin, gouverneur de Tsy-Pé, homme de grand conseil, habile dans les lettres et dans l’art de la guerre ;
    Kong-Yong, commandant militaire de Pé-Hay, descendant de Kong-Fou-Tse, homme tendre pour ses amis, plein d’égards pour les sages ;
    Tchang-Tchao, commandant militaire de Kwang-Ling, incomparable parmi les gens de guerre, au-dessus de tous par sa gloire et l’autorité de son nom ;
    Tao-Kien, vice-roi de Su-Tchéou, homme humain, loyal envers son prince, d’une grande vertu, d’une noble magnanimité ;
    Ma-Teng, commandant militaire du Sy-Liang, célèbre jusque cher les Barbares, glorieux dans tout l’empire ;
    Kong-Sun-Tsan, commandant militaire de Pé-Ping, héros terrible, effrayant, à la voix retentissante ;
    Tchang-Yang, commandant militaire de Chang-Teng, guerrier en tout accompli, habile à profiter des occasions favorables ;
    Sun-Kien, commandant militaire et prince de Hou-Tching, modèle des héros de son siècle, guerrier qui ne recule jamais et qui reste sans rivaux ;
    Youen-Chao, prince de Ky-Hien, commandant militaire de Pou-Hay ; les trois grandes dignités de l’empire appartenaient à sa famille depuis quatre siècles ; beaucoup d’anciens mandarins se regardaient comme ses clients.
    Parmi les chefs d’un rang inférieur, on comptait : Tien-Fong ; Hu-Hieou ; Chin-Pey ; Kou-To ; Yen-Liang ; Wen-Tchéou.