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premier, celui qui était à sa campagne et qui n’y est plus, si ce monsieur-là seulement était revenu, ce serait tout simple. Il n’aurait qu’à ouvrir son coffre-fort, et à donner les fonds. Il est riche à millions, qu’on vous dit, il ne sait pas le compte de sa fortune ! Attendez… Je vais aller voir le banquier du client de province dont je vous ai parlé l’autre jour. Je vous donnerai des nouvelles.

ALAIN.

Tâchez de réussir.

MADAME CAVIAR.

Mon cher monsieur !… Écoutez donc. Encore une petite chose à vous dire. Vous savez que je fais d’excellentes cigarettes à la main. Recommandez-moi à vos amis. Un mot à la poste : Madame Caviar, 57, rue du Bouloi, et j’en apporte cinq cents dans les vingt-quatre heures.

ALAIN.

Nous verrons plus tard. Allez toujours voir votre monsieur pour les dix mille francs. Ça m’intéresse beaucoup.

MADAME CAVIAR.

Au revoir, cher monsieur ! Tous mes compliments, chère madame ! Ne vous dérangez pas ! Je trouverai bien ! Au revoir, cher monsieur !

Elle sort.

Scène VIII

ALAIN, FRANCINE.
FRANCINE.

Eh bien ! elle va voir un monsieur. Peut-être arrivera-t-elle à quelque chose.