LE PERSAN, ACTE 1V, SCÈNE 1V. son Tor. (à Dardalus.) Je suis prêt à te servir. La jeune fille. Ma mère m’a dit que c`ctait dans Dar. Tu te sers en servant un ami. le coin d`uue cuisine ti) , a mam gauche. Ybx. interroge. (Bas à la jeune fille.) çà , vous, Tool. (à Dordalus.) Quelle fortune pourt0i·qu`uno ne vous endormez pas! pareille eourtisane! elle est née dans un endroit La jeune fille. ll suflit : quoique je sois une es- chaud, où se trouvent ordinairement toutes sortes clave, je sais ce que j’ai à faire quand il m’interro- de bonnes choses. (à parl.) Il donne dedans, notre gera; je lui répondrai la vérité, telle qu’on me l’a homme qui lui demandait le lieu de sa naissance; dite. elle l’a joliment attrapé. Tox. (ham . montrant Dordalus.) Jeune fille, Dol’. Mais c’est votre pays que je vous demande. c’est un lwrnrne de bien. La jeunejîlle. Quel pays puis-je avoir, si ce n’est La jeune fille. .l’en suis persuadée. celui où je suis maintenant? 1o;c.Vous ne resterez pas longtemps en servitude [lor. Mais je vous demande quel était votre pays chez lui. auparavant? La jeune ille. Je l’espère bien, par Pollux, si mes La jeune Jillc. Co qui était, quand il n’estplus,n’est, parents font leur devoir. selon moi, que néant; de même. Pour un homme qui Dor. (a la jeune fille.) Ne soyez pas étonnée si a rendu l’zlme, à quoi sert de demander ce qu‘ilfut? nous vous demandons quel est votre pays, quels T01:. Dieux puissants, la belle réponse! Vraiment sont vos parents. elle m’intéresse! La jeune file. Eli! pourquoi m’en étonnerais-je, Dor. Voyons cependant, la belle, quelle est votre mon ami? Dans Pesclavage où je suis réduite , je ne patrie? allons, expliquez·v0us vite ...... Vous gardez dois nfétonner d’aucune humiliation. le silence? Tax. (à part.) Que les dieux la confondent! La La jeuneyîlle. Mais je vous dis ma patrie. Puis- friponne est d`une adresse, d’une malice! elle a de que je suis esclave ici, c’est ici qu’est ma patrie. la tête! Comme elle dit bien ce qu’il faut! Ibm. Cesse de la questionner sur cet article. No Dor. Quel est votre nom? vois-tu pas qu’elle se refuse à parler, pour ne pas Torc. (à port.) .l’ai peur maintenant qu’clle n’aille renouveler le souvenir de ses malheurs? se tromper. Dor. Comment? est-ce que votre pere at été pris La jeune fille. J e nfappclais Lucris dans mon pays. par l`ennemi P Tox. (d Dorrlalus.) Le 11om est beau el de bon La jeune fille. Il n’a pas été pris, maisil a perdu augure. Achète-la donc. _(à part.) Je tremblais tout ce qifil possédait, qu’elle ne se trompût. Elle s’cn est bien tirce· Tom. Elle doit être bien née, car elle ne sait point Dar. (ft la jeune fille.) Sijciachetc, fesperc que mami;-, Lucris (Ujustiliera son nom avec moi. Dow. (à la jeune fille.) Qui était-il ? dites-moi son Too:. Si tu Paehètes, je gage qu’avant la fin du nom. mois elle ne sera plus ton esclave. lajeunejillc. A quoi bon nommer un malheu- Dor. C’est tout mon désir. reux? Le nom qui ini convient est celui de mal- Tox. Pour que ce vœu saccomplisse, agis en con- iieureusc, connue a moi celui de mczl/zeurwuse. séquence. (à part.) Jusqu’à présent elle n’a pas Dar. Quelle était sa réputation dans son pays? hronché. La jeune jillc. Personne ne sut se rendre plus Dor. Où êtes-vous née? agréable à tout le monde : esclaves et citoyens l`ai- (r) De tucrum, lucrc, gain. Ce nom devait en effctsonncr ngréa- maœntegalen1ellt’ blcment àl‘orclile d’un marchand d’esclaves. (tj Lieu dc na lssa nce bien choisi pour la flllc d’un parasite. Tax. Virgo, hic homo prohu’st. I/irgo. Credo. Tom. Non Maier dixit, in culina , in angnlo ad iaevam manum. din apud huno servies. Tim:. Ham crit lihi fausla rneretrix : gnala ’st in calido loco, Firgo. Ita , pol , spcro; si parenteis facienl opiicîum suum. Ubi rerum omnium bonarum copia’st saepissume. 624 Dord. Nolo ego le mirari, si nos ex le perconlahimur CIO (·sr·orsuni.l’l‘aclu’sl leno, qui rogarat, ubi gnatacsset, dicerel,. Aut patriam tunm, aut parcntcis. Virgo. Cur ego id mirer, Li-pide lusil. (Jard. AI ego patriam te rogo quai slt tua. ml homo? Virgo. Quae mihi sit, nisi lizcctilii mmc sum? Dord. M ego Scrvitus mea mihi interdixit, ne quid mircr meum illam quiero, quan fuit. Malum. Tv:. DI islam perdant, ita cata ’st et cullida. Firgn. Omne ego pro nihilo esse duclo, quod fuit, quando Habet cor! quam dicit quod 0pu’st! Dord. Quid nomen ti~ fuit : bi’st? Tamquam hominem, quando animem ecilavit, quid cum Tux. Nuno metuo ne pecoet. Virgo. Lueridi nomen in pa- qnzcrus, qui fuit? nia fuit. Gls Ton:. Ita me di bene ament, sapientcr! atque equidem mi- Taz. Nomen alque omen quantivis est preli : quin tu hanc seret lamcn. 630 emis? , Dord. Ser] lumen , virgo , quan patria ’sl tua ? age milti actu- (=w¤r¤¤¤¤·) Nimis pavebam ne peccarel : expedivit. Dord. Si tum vxpedi : quid taces? te cmam_ Virgu. Dico equidem patriam : quandoqnidem heic servio, hlihi quoque Lucridem confido fore te. Tax. Tu si hnnc ha~c patria ’st mea. emeris, Ton:. Jam de istoc rogare omitle : mm vides nolle eloqui. Nunquam , hnrcle, huno mensem vorlentem , credo , servi- Ne suarum se miseriarum in memoriam inducas? Dord. Quid bit uni. est ? Dord. Ita vclim quidem , hercle. Ton:. Oplala ut eveniant, Captusne’st pater? Firgo. Non oaplus,sed quod habuit, id operam addito. 620 perdidit. 635 gseursum.) Nibil adhuc peccavit etiam. Dard. Ubi tu gnata Taz. Haro erit hono genere gnotn, nihil scit, nisi verum · as? Virgo. Ct mihi loqui.
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