I ' seo PLAUTE. Sat. C’est trop de paroles. Elle a trois fois plus de une écervelée, une imbécile, que vous ne me répé- malice que tu n’eu veux. teriez autant de fois la même chose : il me semble Tou:. Vraiment, tu me réjouis fort : mais sais·tu à la fin que vous me prenez pour une trop lourde ce que tu as à faire? prends une tunique et une cein· bête. Je bois du vin , mais je n’ai pas coutume de ture, apporte une clilamyde etun grand chapeau (1), boire les ordres qu’on me donne. Je croyais que pour habiller celui qui doit la vcnd re au marchand. vous connaissiez mieux mon caractère et mes talents : Sat. A merveille. car il y a déjà cinq ans que je suis à votre service. Il Tom. Il passera pour un étranger. n’en faudrait pas davantage à un coucou , s'il allait Sat. .l’appr0uve l’idée. a l’école, pour apprendre l'alpl1abet. Et pendant tout To.z·. Et toi, de ton côté amène ta (ille élégant- ce temps vous n‘avez pas plus appris à me connaître ment déguisée en étrangère. que 1’enfant qui bégaye , vous qui n`êtes plus en- Sat. Mais où trouver les costumes? fant. Aurez-vous bientôt tout dit? est-ce assez d’ex- Toe:. Chez le directeur du théâtre : il doit les plleations? Je me rappelle , je sais sur le bout du donner. Les édilcs ne lui en louent que pour qu’il doigt ce que vous m’avez recommandé. Par Pollux! en fournisse (2}. 1’amour vous tourmente fort! votre âme en est Sat. Ils seront ici dans un moment : mais moi je bouleversée. Mais je vais tâcher de vous calmer. ne dois rien savoir de tout ceci. Lem. (soupirant.) Qu’on est malheureux quand Tom. Rien du tout, vraiment : car des que j’aurai on aime! (Elle rentre.) reçu l’argent, tu viendras aussitôt la réclamer au .50p. Mais on n’est bonàrien quand on n’aime rien. marchand comme ta lille. Que sert la vie à un être pareil? (seule). Mais il faut Sat. Je lui permets de la garder, sije nela retire obeir à ma maîtresse, et lniter par mon zèle son af- de ses mains à l'instant même. franchissement. Je vais trouver ce Toxile, et contier Im:. Va, et ne néglige rien. En attendant, je veu; mon message àson oreille discrète. envoyer une esclave à ma bonne amie , pour lui dire _ de prendre patience; que je lui tiendrai parole au- SCENE ][, jourd’liui. Mais c’est causer trop longtemps. (ll ren- tre, Saturion s’en ea d’un autre coté.) TOXILE, PEGNION, SOPHOCLIDISQUE. \ . . . 3 1 Tax. (a Pegmon en luz donnant des tablettes.)
‘ Trouves-tu cela clair et intelligible? as·tu bien com-
‘ pris? t’en so uviend ras·tu P SCENE L Peg. Mieux que celui qui m’a instruit. . SOPHOCLIDISQUE, LEMNISÉLÈNE. (Elles Taï Diem Vmls hcms d Cmvœms? . sortent de la maison de Dordalaes.) PW- Tl`€S":ml- ç _ _ _ _ _ Too:. Eh bien! qu a1·je d1t? Svp. (tenant des tablettes.) Je serais une ignorante, peg_ Je ]B lui rappommi cmm,mm_ I,) Équgpcmenr dg wm.; Tox. Tu ne le sais plus,je parie. ()1. rm_¤ ire ait din-iblti c _ j ‘ ' ‘ tunîcs; îcscedilesîlprèâtdenigcdêlëlouâ ld1s;d);;g¤t,Saiusl;qucd;¢ss pçg J? par e' mm, que Je me Souviens de tout, les dépenses dela représentation. que Je SMS tout- Et tu adlleat, quom ea memoret. Sat. Etiam tu taees.? Esse abs te ; quamquam ego viuum bibo , at manduta non Ter tauto pcjor ipsa ’st , quam lllnm tu esse vis. oousuevi simul bibere Tax. Lepide, hernie, dicis zscd scin’, quid farm? cape les Una : me equidem jam sans tîbî spectatam censuernm esse, Tunicam atque zonam , et ehlamydem ad ferto et causiam , et meos moves : A Quam ille liabeat, qui hanc lenoni buic vendat. Sat, Eu Nam eqoidem te jam sector qmntum hunc annum : quom probe· interim , credo , Taz. Quasi sit perogrinus. Sa:. Laudo, ibm. Et lu iuam Cuculus si in ludum iret, potuisset jam ûeri ut probe Iiteras gnatam tamen sciret, Ornatnm adduce lepide in peregrinnm modum. Qumn interim tu meum îngenium fans non erlidlclsti, atquo Sat. lléûev Ormimenta? Tom. Abs chorago sumilo. |60 î¤f¤¤î`•· _ _ _ _ I76 Dare debet; prœbenda aedileis locaverunt. Potirf ut taceas? potin’ ne moneas? memim et scio et calleo, Sat. Jam fam heic aderuut : sed ego horum nihil goio? el coumeumu. t ` Tm:. Nihil, hercle, vero : nam ubî ego argentum adcepero, Amas, pol, nusnra : id tuos scatet ammus :eg0 istuc placi· Continue tu illam n leuone adserito manu. dum tlbi _ _ I Sat. Sibl habeat , si non extempto ab eo ahduxero, 165 Ut slt, faciam. Lrjmn. Mnser est qui a¤nat._(¤¤m.; _ Tax. Abi, etîstuc cura : iuleribi ego puemm vglo Soph. Corto 13 qllldetn hïlulî est, qui mhul amat : quid et Mittere ad amlcam meam, ut habeat anîmum bonum, MWWOPUS VM Si? _ _ M8 BSSB CCTBUUIIUKD llûfîie : nimis longum loquor, U6 d€C€'l· H10, ut hëfœ ODSGQUBIIS Ilâm , llbelfâ mea opera ocius ut sil:. l80
Conveuiam hunc Toxilum : ejus aurais , quœ mandat.: sunt,
onerabo. SCENA PRIMA. SCENA SECUN DA. SOPHOCLIDISCA , LEMNISELENE. TOXILUS, PEGNIUM, SOPHOCLIDISCA. Soph. Satie lult lndoctae, inmemori, inslpienti dicere to- Tm:. Satin’ haec tlbi sun! plana. et ecrla? satin' huzc momi- tlens. nisli et teues? Nimls tandem me quidem pro barde et pro rustica roor ha- Pœgn. Melius, quan: qui docuisti T0x· Ain' vero, Werber bitam 170 _ reum capot?