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mince, mais là s’arrêtait leur ressemblance. La femme arabe avait les cheveux et les yeux noirs comme du jais, et la peau couleur de crème riche. Elle prit l’écharpe et l’étala sur toute sa longueur, où l’on voyait les endroits tachés par le sang de Zuleika.

« Vous m’excuserez si je vous fais une danse au lieu d’une histoire », dit-elle, en sautant légèrement sur ses pieds et en faisant onduler le mince tissu au-dessus de sa tête. Elle accompagnait ces ondulations en dansant de la manière la plus belle que j’ai jamais vue.

Ses membres, minces mais fermement arrondis, semblaient flotter dans l’air. Ses petits pieds se posaient sur le tapis avec une telle légèreté qu’ils n’auraient pas écrasé un pétale de rose. Ses cheveux noirs et brillants étaient détachés et tombaient à ses chevilles ; ils flottaient de part et d’autre au rythme de la danse. Sans perdre de sa grâce, son mouvement devint plus rapide ; ses joues se colorèrent, ses grands yeux noirs étincelaient sous les cils sombres.

La danse accéléra encore. Ses seins ronds ne tremblaient même pas, pas la moindre secousse à chaque saut gracieux. Enfin, tout son corps sembla flotter dans les airs, un orteil touchant légèrement le tapis et l’autre pointant le plafond au-dessus de sa tête.

Pendant un instant, on aperçut entre ses cuisses nues une longue entaille cramoisie entre les boucles de poils. L’instant après, elle se tenait debout et immobile devant moi. Ses mains enveloppèrent ses seins et elle inclina la tête en un geste de soumission orientale. Ses cheveux cessèrent lentement de s’agiter et tombèrent en un voile à ses chevilles.

« C’était très gracieux, charmante El Jelis, dis-je, mais je ne peux pas vous dispenser de votre histoire.

— J’ai tellement honte de mon histoire que je ne peux pas te regarder en face pour la raconter », dit-elle et, me tournant le dos, la belle fille raconta l’histoire suivante.