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Chapitre X

La seconde histoire du Capitaine

Quand j’atteignis l’âge de seize ans, j’étais encore un gringalet, mais, comme j’avais une intrigue avec une femme de chambre, je me prenais tout à fait pour un homme. Un soir, j’étais au théâtre avec plusieurs autres jeunes nobles. Le personnage de Cléopâtre était magnifiquement campé par une actrice d’origine irlandaise que j’appellerai Charlotte. Elle était d’une taille colossale, mais avec des proportions parfaites. Le teint sombre de son beau visage lui conférait une réelle ressemblance avec la reine égyptienne, dont elle dessinait le personnage voluptueux et la nature amoureuse si finement que tous les hommes de la maison en étaient séduits ; pourtant cette femme magnifique avait près de cinquante ans. Sa constitution puissante avait triomphé du temps.

À la fin de la pièce, nous allâmes au foyer et je lui fus présenté. Sa personne, son corps, ne perdaient rien de leur charme lors qu’on s’approchait d’elle, bien qu’on puisse distinguer un ou deux fils d’argent dans ses cheveux brillants. Ses yeux avaient l’éclat de la jeunesse, ses lèvres étaient pleines et rouges et ses dents étaient aussi blanches que des perles. Dès qu’elle entendit mon nom, elle manifesta un profond intérêt ; une lueur de tendresse apparut dans ses yeux et son teint s’éclaira lorsqu’elle commença à parler de mon père.

J’avais entendu parler des soucis que mon père avait donnés à ses amis dans sa jeunesse à cause de son engouement pour une actrice. Je ne pouvais plus mettre en doute que c’était elle qui se tenait devant moi. Le nom de Charlotte n’était associé à aucun scandale – fait remarquable