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Entendons les commissaires, et apprenons quelle avancée les améliorations que préconisaient le Conseil ont obtenues grâce à l'appui de ce corps.

Si nous devions enquêter, [disent-ils] pour savoir à quel point les demandes des Anglais ont progressé par ses actions, nous doutons à peine qu'il serait découvert que les agissements du Conseil ont plutôt eu tendance à nuire qu'à favoriser les mesures que les classes commerciales ont exigées, et continuent d'exiger avec le plus grand zèle ; par exemple, la commutation des tenures, l'établissement des bureaux d'enregistrement des terres, la colonisation des terres incultivées, et l'encouragement des échanges commerciaux.[1]

Cette hostilité contre la race anglaise qu'on a tant décriée, et la disposition de l'Assemblée à la tyranniser, n'est qu'une fabrication. Entendons monsieur George Gipps, un des commissaires. Il dit, explicitement, que le conflit n'en est pas un de races, mais de principes.

Tant que le conflit apparaîtra non pas comme un conflit de nationalités mais un conflit de principes politiques, les Américains, et même une partie des Britanniques, seront du côté démocratique. C'est la politique des chefs de la majorité dans l'Assemblée de donner au conflit le caractère d'un conflit entre le principe aristocratique et le principe démocratique plutôt que d'un conflit de nationalité, et ils y ont réussi en grande partie ; car, des membres de parlement issus des townships, là où il n'y a aucune personne d'origine française, mais bon nombre d'origine américaine, il s'en trouve presque autant qui votent avec le parti français dans l'Assemblée que contre eux ; et si nous ajoutons aux personnes députées par l'intérêt américain ou démocratique les Anglais qui sont envoyés à l'Assemblée par les circonscriptions électorales françaises, nous observons que sur vingt-deux individus dont les patronymes sont anglais, ou d'origine anglaise, ayant siégé dans l'Assemblée, treize votent généralement avec le parti français, et seulement neuf contre lui. C'est, je crois, [poursuit monsieur George Gipps], l'appréhension que leurs alliés démocratiques d'origine britannique changeraient de côté, si le conflit en devenait un purement de nationalité, qui rend les chefs du parti français désireux de rester pour l'instant sous la protection de la Grande-Bretagne.[2]

Des jalousies entre les deux races existent sans aucun doute ; les derniers événements leur ont administré un carburant tout frais, et ils sont en ce moment le plus grand obstacle au bon gouvernement de la

  1. "General Report", p. 7. [PP, 1837, XXIV, 189.]
  2. "Reports", pp. 88-9. [George Gipps, "Extract of Minute of Proceedings on Monday, 14 March 1836", ibid., pp. 96-7.]