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l'avocat à gage de l'Assemblée[1]. Comme si M. Roebuck, qui a grandi au Canada sans y être né, et qui y a passé la plus grande partie de sa jeunesse, n'avait pas été le champion de ce peuple nombre d'années avant qu'il puisse être, ou puisse paraître, son avocat à gage, — et comme si le salaire de M. Roebuck, ou celui de Lord Gosford et de ses subordonnés, n'avait pas été suspendu par les malheureux différends qu'il est accusé, implicitement, de fomenter pour son propre avantage.

Cependant, comme les inébranlables luttes de M. Roebuck pour une cause à laquelle chaque principe de sa vie politique est associé, et qui n'avait que peu d'amis dans ce pays avant que son inlassable activité n'eût imposé la cause des Canadiens à un public inattentif, — comme ces efforts sont appelés « une illustration merveilleuse d'une opinion publique produite en diffusant la voix de deux ou trois individus dans tous les sens »[2], il est peut-être bon de déclarer que M. Roebuck est entièrement étranger au présent article. Son auteur n'a jamais auparavant exprimé publiquement d'opinion sur les réclamations des Canadiens et il tire ses informations non pas de M. Roebuck, ou d'un autre partisan de l'Assemblée, mais des rapports de Lord Gosford et de deux autres commissaires du gouvernement[3], des hommes qui ont recommandé la violation de la constitution canadienne, et des auteurs de la politique de Lord John Russell, des hommes qui lui ont dit tout ce qu'il sait de la colonie, qui lui ont donné la connaissance qu'il a du dossier, lequel dossier, cependant, est en contradiction directe avec une grande partie du discours qu'il a tenu lors de la réunion du Parlement. Si quelque chose peut excuser le peuple canadien d'avoir pensé que seule l'épée pouvait leur obtenir l'oreille de la mère patrie, c'est l'inattention qu'ont reçue les affirmations contenues dans ces rapports[4]. Il n'y a pas une seule imputation faite à propos des objets de la partie canadienne que ces documents ne réfutent pas. Il n'y a pas une seule des déformations de la cause populaire qui s'y trouve niée, non pas implicitement ou par inférence, mais positivement en des termes explicites. Les résolutions de l'année dernière n'auraient jamais pu être adoptées, ou alors, elles n'auraient jamais pu être suivies, si les membres de la Chambre des Communes avaient effectué le travail de lire les rapports et avaient pensé que ces rapports seraient lus par leurs constituants.

Les rapports portent la marque, ce n'est que justice de le souligner, de la bonne volonté, et même de la candeur. Les commissaires semblent avoir dévié, Lord Gosford particulièrement, de l'aversion ordinaire des Whigs par rapport aux opinions fermes venant d'un côté ou de l'autre. Tous les gouverneurs précédents furent des partisans aveugles du parti dominant ou, comme il se nomme lui-même, du parti anglais ; nous ne percevons aucune trace de cette influence chez Lord

  1. Voir l'article de fond sur les affaires canadiennes dans Morning Chronicle, 12 janvier, 1838, p. 2.
  2. Thomas Frederick Elliot, The Canadian Controversy, p. 52.
  3. "Reports of the Gosford Commission", PP, 1837, XXIV, 1-408. Les deux autres commissaires étaient George Gipps et Charles Grey.
  4. "First Report of the Commissioners Appointed to Inquire into the Grievances Complained of in Lower Canada", ibid., pp. 3-83 ; "Second Report" ibid., pp. 85-104 ; "Third Report" ibid., pp. 105-36 ; "Fourth Report", ibid., pp. 137-9 ; "Fifth Report", ibid., pp. 141-80 ; "General Report", ibid., pp. 183-416.