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SOUS LE CIEL DES ANTILLES
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XIII
L’ÎLE DE LA TORTUE
Au temps où le Corsaire épouvantait la mer,
À Tortola vivaient des bandes de Pirates.
Du cap aux ébéniers au golfe aux aromates,
Sous le pavillon noir battait leur cœur de fer.
À l’issu d’un combat, ivres de leur beau flair,
Ils revenaient joyeux, sous le vol des frégates,
Et cachaient leurs trésors parmi les roches plates ;
Puis reprenaient des flots le grand chemin amer.
Nul ne sait le lieu sûr où gît cette fortune ;
Mais la nuit, aux lueurs du croissant de la lune,
Un feu de canot danse au pied du cocotier.
Et pour en faire offrande à Léa, la très chère,
Fernandez, petit-fils du dernier Flibustier,
Cherche encor les doublons cachés par son grand-père.