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D’UNE ÎLE FLEURIE


X


Par la nuit merveilleuse où je parle à l’étoile,
Ce n’est pas toi, petite voile
De frégate ou de remorqueur,
Qui pourrais distraire mon cœur.


XI


Le hibou sinistre appelle en la nuit
Sa compagne éloignée ;
Et je crois soudain entendre le cri
D’une âme abandonnée !


XII


Debout sur le balcon du rêve, je t’écoute,
Petite lame de la mer !
Déjà l’espoir fait place au doute.
Ah ! qu’il est loin le flot du matin rose et vert !

Pourtant mon cœur se plaît à ta grave cadence,
Faible écho de l’abîme amer ;
Chantons, chantons tous deux la chanson de l’absence,
Petite lame de la mer !