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LES BEAUX SOUVENIRS


Viens, nous irons dans l’ombre et le recueillement
Qui tombent des forêts aux odeurs souveraines.
Le grand ciel de juillet déroule éperdument
La pure immensité de ses voûtes sereines.

Viens, suivons le sentier tracé par les bergers.
Les planètes déjà grossissent sur nos têtes.
Les gaves vont chanter pour les deux étrangers
Qui marchent cette nuit vers les cimes désertes.

Montons, montons encor dans le silence bleu.
Qu’il sera beau de voir, Béatrice aux mains frêles,
Par cette nuit mystique où tout parle de Dieu,
La lune illuminer les neiges éternelles !