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LA MAISON DU RÊVE



Je ne vois plus que deux lacs d’ombre,
Au lieu de deux lacs bleus ;
Rentrons, Amour, la nuit trop sombre
Vient d’éteindre tes yeux.


avant le départ


Beauté, ne cesse pas d’offrir
À mes baisers tes lèvres,
Pour que sur la mer de saphir
Mon âme soit sans fièvres.

Pour aimer l’île et son ciel frais,
Je n’ai plus que cette heure.
Beauté, reviendrai-je jamais
Vers ta chère demeure ?


le départ


Le croissant argentait les voiles
De mon souple voilier.
Il s’en allait et les étoiles
Brillaient sur le hallier.