Page:Thaly - Chants de l'Atlantique suivis de Le ciel des Antilles, 1928.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
CHANTS DE L’ATLANTIQUE
18



C’est pourquoi, sous les matins verts,
Nos rondes sont douces et gaies,
Lorsque, loin des affreux hivers,
Nous frôlons les pointes des haies.

Nous ne nous séparons jamais,
— C’est là le bonheur ce nous semble —
Les jours bons et les jours mauvais
Nous voient voler toutes ensemble… »

Comme j’écoutais les oiseaux,
Ma maison me sembla plus vide,
Il flotte au loin sur les roseaux
Un coucher de soleil livide.

Le soir est parfum et torpeur…
Je suis las de ma quiétude…
Quand donc va battre un autre cœur
Au désert de ma solitude ?