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LA MAISON DU RÊVE



Là-bas nous attendent nos nids
Suspendus au bord des tourelles ;
Ô les voyages infinis
Qui nous ramèneront vers elles !

Nous allons traverser les mers,
L’alizé se mêle au zéphyre,
Le ciel est frais de rayons clairs
Et chaque vague est une lyre.

Consolez-vous de nos départs,
Car nous reviendrons plus nombreuses
Quand l’automne sur les remparts
De ses vents frôle les yeuses.

Nos petits seront parmi nous
Quand nous referons les lieues
De ce beau voyage si doux,
Vers l’azur des Antilles bleues.

Des pays qu’il nous faut quitter,
Nous ne regrettons pas les heures,
Car nous savons tout emporter
Quand nous fuyons de nos demeures.