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autour d’un nom

l’œil de l’homme n’a point vu, ce que son oreille n’a point entendu, ce que son entendement n’a point conçu ?

Ne me disiez-vous pas, tout récemment, que notre intelligence finie ou bornée ne peut rien imaginer en dehors de ce qu’elle a vu et connu ? Pour cette raison, St. Paul n’a pu expliquer ce que l’homme n’a jamais vu, ce qu’il n’a jamais éprouvé. Incapable de trouver des expressions adéquates (les mots étant impuissants à représenter quoique ce soit que nous ne connaissons pas) il s’est tu. Ne sentez-vous pas d’ailleurs en vous quelque chose qui ne veut pas mourir, quelque chose d’éternel ?

— Je souhaiterais bien que mes croyances vibrent à l’unisson des vôtres. Votre foi en une félicité inaltérable, maintenue dans l’éternelle radiation de la splendeur divine, est très consolante.

Sur ce sujet, j’ai copié quelques lignes de Victor Hugo.

Me permettez-vous de vous les lire ?

— Faites, je vous en prie.

— « Ce qui allège la souffrance ; ce qui sanctifie le travail, ce qui fait l’homme bon, fort,