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croient qu’il coule sous terre une troisième rivière, la Sarasvâti, et font de cet endroit le plus sacré des Prayagas[1]. Là ils viennent en foule se baigner et se faire raser ; chaque poil qui tombe dans l’eau donne des milliers d’années dans le paradis. La compagnie percevait autrefois un droit sur les pèlerins. Elle l’a aboli comme immoral, en tant qu’il était un impôt levé sur la superstition. Sous le fort d’Allahabad, dans des caves étendues, sont des lingas, et des figures de la déesse Parvati. Dans la cour gisait à terre un lath couvert d’inscriptions. Il était impossible d’en prendre des empreintes.

  1. Nom donné à des lieux saints situés au confluent de deux rivières. Il y en a cinq principaux.