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lingas[1] dont les faquirs indiens assiégent les abords. Ils paraissent calmes et recueillis, mais ils se jettent tout à coup sur l’argent qu’on leur présente. Il y a aussi beaucoup d’étangs et de puits sacrés ; si sales et si puants qu’ils soient, les dévots viennent s’y baigner.

Les rues de la ville sont très-étroites. Les unes sont bordées de rangs de boutiques illuminées le soir par des lampions, les autres sont bordées de grands murs sombres sans jours. La population y fourmille. On entend de tous côtés le bruit des tamtams et des chansons. On rencontre des processions, des mariages, des morts qu’on conduit à la rivière et autour desquels on chante et on jette des

  1. Emblème de Civa figuré par un phallus.