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Les bateaux du pays ne peuvent lutter contre le courant. Il faut attendre le vent, qui amène avec lui des tempêtes furieuses. Les bateaux à vapeur sont donc à peu près le seul moyen de remonter le Gange à cette époque. Le Gange, grossi par les pluies et par la fonte des neiges, entraîne tout dans son cours. Il forme de nouveaux bras, s’étend comme une mer, puis se retire. Des villages et des contrées entières disparaissent tout à coup. Je quittai Calcutta le 10 juillet et je pus être témoin de ces scènes de désolation. Mais alors les bords du Gange sont plus magnifiques que jamais. Les plaines s’étendent au loin, couvertes d’une riche verdure. Les jardins de manguiers, les pagodes blanches, les belles habitations