Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commerce sur les emprunts que les capitaines sont autorisés à faire.

Il se fait à Calcutta, entre autres commerces, une espèce de traite, la traite des Coulis ; on engage, par l’appât de grands avantages, des malheureux à s’expatrier pour les îles où l’esclavage est aboli. Ils ne peuvent savoir ce qu’ils font. On les entasse dans des entreponts de navires spécialement destinés à cet usage. De peur qu’ils ne s’échappent, on les laisse étouffer dans ces entreponts, pendant tout le temps qu’on descend la rivière, et je sais de très-bonne source qu’il y a des exemples de ces malheureux captifs qui sont morts de soif et de chaleur, en descendant la rivière. Des personnes témoins de ces scènes, de