Page:Théroulde - Voyage dans l’Inde.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vêtus de leur couleur. Le soir, on entend leurs chansons et le bruit éloigné des tam-tams, auxquels se mêlent les plaintifs hurlements des jackals. La mer en se retirant découvre les bords fangeux du fleuve, où viennent s’étendre d’énormes caïmans. Ils sont à moitié enfoncés dans la bourbe, et ressemblent de loin à des troncs d’arbres abandonnés. Une jeune fille, son voile rabattu sur le visage, passa à quelques pas de l’un d’eux, sans paraître s’apercevoir de la présence du monstre, qui resta immobile.

En approchant de Calcutta, le mouvement des navires, qui montent et qui descendent le fleuve, les jonques chinoises avec leurs voiles bariolées, et les belles villas bâties sur les bord s de la rivière, don-