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bornée par des montagnes de neige et des forêts de sapins. Partout régnaient la solitude et le silence, qu’interrompait par, intervalles le chant doux et mélancolique d’un oiseau, seul habitant de ces parages.

À mon arrivée au sommet du Pir Pendjal, un nain vint m’apporter des fleurs. Il est doué, dit-on, d’un pouvoir magique pour exciter et calmer les tempêtes. Il semblait par un air soucieux et réfléchi chercher à justifier le respect mystérieux qu’il inspire. Je voulus lui parler ; il ne me répondit pas.

Il y a sur la cime même un fort qui est abandonné pendant l’hiver. Le plateau est étendu et entouré des deux côtés par des rochers de couleur verte où la