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eux. J’appris sur ma route que dans un combat cinq à six hommes avaient été tués. Rien chez ceux que je rencontrais ne justifiait cette belliqueuse disposition. Ils se sauvaient dès qu’ils me voyaient approcher, dans la crainte d’être maltraités par les gardes qui m’escortaient.

Aussitôt que la route fut ouverte, je passai le Pir Pendjal. Aux sites riants de la vallée de Radjour ; succédaient des montagnes à pic couvertes de forêts de sapins, des torrents qui descendaient avec un horrible fracas, des cascades qui jaillissaient de rochers élevés. C’était l’époque de la fonte des neiges. Je fus un moment engouffré dans une vallée profonde, ayant de l’eau jusqu’à la ceinture, obligé de me cramponner aux buis-