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de marroniers, par laquelle on descend dans une vallée. J’allai camper près d’un étang. Une course pénible, la fatigue, la contrariété de me voir prisonnier, les insolences de mes gardes, ne purent diminuer le charme des sites qui m’environnaient. Une jolie vallée arrosée de ruisseaux limpides, des monticules qui présentaient à la fois les aspects les plus variés, des montagnes couronnées par des forteresses élevées, des rochers, des bois, des jardins, des champs cultivés, formaient un spectacle enchanteur. À côté de l’étang où je campais était l’habitation d’un faquir musulman, qui m’offrit l’hospitalité dans sa maison. J’aimai bien mieux coucher sous un beau ciel étoilé où se dessinaient les sombres masses des