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chambre. Le ministre s’intéressait beaucoup à des dessins du voyage de Burnes, que j’avais apporté avec moi. Il ne faisait aucune attention aux lettres d’affaires qui arrivaient, ni aux ordres de son maître. On m’avait demandé d’apporter divers objets pour les voir. On garda une de mes lorgnettes ; s’il leur avait plu de garder davantage, il m’eût été bien difficile de ne pas le leur laisser. Heureusement la leçon ne me coûta pas cher. Il ne faut jamais qu’un voyageur montre ce qu’il ne veut pas donner. Ils ne se font aucun scrupule de le demander et de le prendre. Ce sirdar a une partie de son territoire de l’autre côté du Sutlège. C’est à la protection des Anglais qu’il est redevable d’avoir conservé son pays contre les