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fonce d’elle-même dans le sable, jusqu’à ce qu’elle trouve une base solide. L’eau en est généralement mauvaise. Le pays à partir de Caunpour est moins cultivé que dans le bas Bengale ; il a un aspect triste. Les eaux de la Jumna laissent arides les vastes plages qu’elles recouvrent à l’époque des débordements. Il va beaucoup de djangles. On ne voit que des ruines de villes entières, de villages, de maisons, de tombeaux musulmans, d’étangs et de puits abandonnés. Les natifs ne réparent rien, n’achèvent jamais un ouvrage commencé par un autre, soit par superstition, soit par vanité. Dans le bas Bengale, une forte végétation recouvre ces débris ; souvent même les beaux arbres qui les entourent leur