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se garder de leur faire aucun mal. Un jour des officiers qui en avaient tué un, furent assaillis par la population en fureur. En cherchant à repasser la Jumna sur un éléphant, ils se noyèrent. Les habitants, faisant le conte plus merveilleux, disent que les singes eux-mêmes attaquèrent l’éléphant et le firent périr avec les deux officiers. Les bœufs sacrés encombrent les rues, vivant aux dépens des marchands de grain, dans les paniers desquels ils plongent la tête, sans s’inquiéter des coups qu’on leur donne. Quelques marchands les laissent paisiblement faire ; c’est une œuvre méritoire de ne pas les déranger. La rivière abonde en tortues. Les habitants leur jettent de la nourriture. Les bœufs, les singes, les paons, les