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revendiquer la plus noble et la plus large part dans ces affranchissements, c’est ce dont ne nous permettent pas de douter les monuments de cette époque. Les formules que nous a conservées le moine Marculfe, et d’après lesquelles étaient rédigés les principaux actes de la vie civile, sont l’expression la plus irréfragable de cette vérité. Citons ici celle qui était relative à l’affranchissement des esclaves. « Puisque Dieu tout puissant nous a conservé dans ce siècle la santé du corps, nous devons, pour le salut de notre âme, penser souvent à diminuer un peu le nombre de nos péchés. C’est pourquoi moi, au nom de Dieu et pour le bien de mon âme, pour le rachat de mes péchés, et dans l’espérance que le Seigneur daignera me pardonner, j’ai mis en liberté l’esclave qui m’appartient, nommé… Que dès le jour présent il soit libre comme s’il était né ou sorti de parents libres. Que son pécule ou que le produit de son travail qu’il a pu gagner par la grâce du Christ, devienne sa propriété. Qu’il ne rende aucun service d’esclave ou d’affranchi à mes héritiers présents ou futurs ; qu’il serve Dieu seul, à qui toirtes choses sont soumises. Qu’il puisse tester et se mettre sous ja dépendance des églises