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disiez au pauvre : Tenez-vous là debout, ou asseyez-vous à mes pieds ; ne faites-vous pas différence en vous-même entre l’un et l'autre ? Ne formez-vous pas un jugement sur des pensées injustes ? Écoutez-moi, mes chers frères, Dieu n’a-t-il pas choisi des personnes pauvres en ce monde, mais riches dans la foi, pour être les héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? Et vous, au contraire, vous avez méprisé le pauvre. Les riches ne vous oppriment-ils pas par leur puissance ? Ne vous traînent-ils pas devant les juges ? [1]..... »

Saint Paul, l’interprète par excellence de la parole divine, commentateur inspiré de la pensée créatrice, ne cesse pas d’appuyer sur la corrélation qui existe entre le principe de l’esclavage et les fruits amers qu’il avait produits. « Ne savez-vous pas que vous vous rendez les esclaves du maître, au service duquel vous engagez votre liberté, soit du péché qui vous donne la mort, soit de l’obéissance qui vous donne la justice. Mais je rends grâce à Dieu de ce qu’ayant été autrefois esclaves du péché, vous vous êtes

  1. Saint Jacques, Épître catholique, chap. II, v. 12 et ss.