bien des choses, et ils en ont d’ailleurs toutes les bonnes qualités.
» Les paresseux étaient condamnés à cultiver une plus grande portion du champ commun ; ainsi une sage économie avait fait tourner les défauts mêmes de ces hommes innocents au profit de la prospérité publique.
» On avait soin de marier les jeunes gens de bonne heure pour éviter le libertinage. Les femmes qui n’avaient point d’enfants se retiraient, pendant l’absence de leurs maris, à une maison particulière appelée Maison de refuge. Les deux sexes étaient à peu près séparés, comme dans les républiques grecques ; ils avaient des bancs distincts à l’église, et des portes différentes par où ils sortaient sans se confondre.
» Tout était réglé, jusqu’à l’habillement, qui convenait à la modestie, sans nuire aux grâces. Les femmes portaient une tunique blanche, rattachée par une ceinture ; leurs bras et leurs jambes étaient nus ; elles laissaient flotter leur chevelure, qui leur servait de voile.
» Les hommes étaient vêtus comme les anciens Castillans. Lorsqu’ils allaient an travail, ils couvraient ce noble habit d’un sarrau de toile