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matières plus riches ou dotées de qualités spéciales, comme le lincrusta, sorte de linoléum, ou comme ces papiers désignés des noms de Salubra et de Tekko, imperméables et partant lavables, et joignant à ces qualités, précieuses au point de vue hygiéniques, un aspect seyant rappelant ceux des peintures décoratives ou des tentures en étoffe.

Fermetures.


L’étude des revêtements des parois pleines nous amène à celle des ouvertures : portes et fenêtres.

Si l’on se contente de les munir de menuiseries ordinaires en bois, vantaux pleins ou vitrés, châssis, volets, persiennes, on trouvera partout, même au village, les matériaux et l’artisan convenables. Mais le souci du confortable, la recherche de l’aspect pourront amener à employer des moyens moins simples pour lesquels il faudra bien faire appel à des constructeurs spéciaux et peut-être éloignés.

Ce seront les menuiseries en fer pour les fenêtres et portes-fenêtres de grandes dimensions, menuiseries qui offrent plus de rigidité et de solidité que celles en bois.

Ce seront aussi des menuiseries en bois, de formes et de dispositions particulières, telles que les fenêtres à guillotine, qui, après être tombées en désuétude — du moins en France — pendant plus d’un siècle, ont retrouvé depuis peu d’années une faveur réelle au point de vue de l’hygiène parce qu’elles permettent pour certaines pièces, comme les chambres à coucher, les salles de bains, les cabinets de toilette, etc., une ventilation facile et réglable à volonté.

Ce seront encore les fermetures métalliques, à lames ou mieux en tôle ondulée, qui permettront de clore des baies de grandes dimensions, et les volets ou persiennes en fer, réservées aux baies plus petites.

Ce seront enfin les stores qui protégeront les baies contre l’intrusion des rayons solaires, soit ceux en étoffe qui ne nous présentent pas d’intérêt spécial, soit plutôt ceux constitués par des lames de bois enfilées sur des rubans métalliques et qui, manœuvrés de l’intérieur de la maison, s’enroulent à la partie supérieure de la baie. Ce dernier système était naguère frappé d’une certaine défaveur due d’abord à son origine étrangère et ensuite aux déboires résultant, pour le constructeur, des défauts inhérents à tels ou tels appareils mal conçus ou mal construits, ou qui devaient être mis en place et réglés par des ouvriers locaux inexpérimentés. L’industrie française offre aujourd’hui des appareils perfectionnés, d’une solidité éprouvée, qui arrivent à pied d’œuvre réglés et prêts à poser.