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On ne saurait donc trop recommander aux constructeurs de villas, de maisons des champs, de chercher avant tout à faire emploi des matériaux en usage dans le pays, de confier, autant que possible, l’exécution à la main-d’œuvre locale et, avant de commencer le moindre travail de construction, de se renseigner exactement sur les ressources, en matériaux et en main-d’œuvre, que leur offrent la région.

II. — Matériaux importés.

L’usage des matériaux régionaux cesse d’être obligatoire dès que l’économie qui en résulte est contrebalancée par celle provenant de l’emploi de matériaux étrangers, dès que celui-ci est rendu possible par de nouvelles conditions commerciales. C’est par une comparaison attentive de l’un et de l’autre et des résultats techniques et économiques qui en découlent que le constructeur pourra choisir celui des deux auquel il devra recourir.

Il n’est donc pas sans utilité pour lui, croyons-nous, de passer sommairement en revue les matériaux et engins importés qu’il pourra avoir intérêt à mettre en œuvre soit par raison d’économie, soit pour assurer au mieux le confortable des habitants de la maison future. C’est ce que nous allons essayer de faire en les classant en diverses catégories, suivant l’usage que l’on en peut faire.

Les matériaux importés sont en général des matériaux artificiels, bien que, toutefois, certains matériaux naturels, tels que le marbre, doivent à leur rareté d’être employés partout au loin de leur pays d’origine.

Murs.

Dans la construction des murs, dont la substance doit, pour ainsi dire, sortir du sol, il n’y a guère à mentionner, en fait de matériaux artificiels importés, que les suivants :

Les pierres reconstituées, blocs formés par l’agglomération de poussière de pierres diverses au moyen de mortier de ciment et d’oxydes métalliques.

Ces pierres sont fournies toutes taillées, naturellement, et toutes moulurées. Elles sont d’un emploi assez restreint parce que coûteux et astreignant le constructeur à des proportions et à des formes étroitement définies.

Les briques silico-calcaires, les briques de laitier, agglomérés dont l’élément principal est le sable fin des dunes ou les scories vitreuses provenant des hauts fourneaux, et qui ne seront économiques que dans les régions où existent des dunes ou des mines métalliques.