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Valentine, se levant en sursaut.

Il se marie !

Henriette

Tiens ! lis plutôt ! (Lisant.) « On annonce le mariage prochain de monsieur Raoul de Néryss avec mademoiselle de Stainfeld ! Cette toute charmante personne… » (Parlé.) Toute charmante !… Est-il possible ! Elle louche ! (Lisant.) — « Cette toute charmante personne apporte à son mari la jolie dot de deux cent mille livres de rente ! Hâtons-nous de dire que M. de Néryss, qui est un galant homme… » — (Parlé.) Un galant homme, lui ! — « qui est un galant homme n’a vu, dans ce mariage qu’un mariage d’amour ! » — Oh ! le traître !

Valentine, qui, pendant cette lecture, est tombée sur un fauteuil, toute accablée.

Qui aurait jamais pu s’attendre à cela, mon Dieu !

Henriette, très agitée.

Oh ! les hommes ! les hommes ! les voilà bien !

Valentine, avec douleur.

Et il disait qu’il m’aimait !

Henriette, même jeu.

Non, tenez ! Ils ne valent pas la corde pour les pendre ! Et c’est là l’homme que tu voulais épouser ? Rt tu crois que je t’aurais laissé faire cette bêtise ?… Oh ! non, par exemple !

Valentine

Hélas ! cousine…