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Henriette

Tu sais bien qu’une jeune fille n’en porte pas.

Valentine, naïvement.

Oui, tandis qu’une veuve ! Dieu ! que cela doit être agréable d’être veuve !

Henriette

Eh bien ! c’est gentil pour ton futur mari ce que tu dis là !

Valentine

Tiens ! c’est vrai… j’ai dit une bêtise… C’est ennuyeux… je ne fais que cela !… Ou bien je ne dis rien du tout… et alors je deviens bête… de peur de dire des bêtises !…

Henriette

Gamine, va !… (Elle se lève et va prendre une tapisserie.)

Valentine

Mais aussi, je te l’ai dit, je compte sur toi pour me donner quelques conseils… Ah ! d’abord, quand un jeune homme vous parle, qu’est-ce qu’il faut faire ?… Moi, je suis toujours très embarrassée… Ainsi, tiens ! à ton dernier bal, monsieur de Mercourt est venu à moi et m’a dit comme ça : « Ah ! mademoiselle, vous êtes vraiment charmante !… » Sais-tu ce que je lui ai répondu ?

Henriette, s’asseyant et faisant de la tapisserie.

Non…