Page:Théâtre de Plaute, Panckoucke, tome 3.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée

LYSIDAME (sans voir Cléostrate). Grande sottise, à mon sens, pour un amoureux, de hanter le Forum un jour où les plaisirs d’amour l’attendent. J’ai eu cette sottise. J’ai perdu ma journée au tribunal pour assister un de mes parents. Il a perdu son procès; par Hercule! j’en suis fort aise. Il ne m’aura pas employé pour rien. Car, c’est du moins mon sentiment, quand on demande à quelqu’un son assistance, il faut s’enquérir, s’informer si son esprit est présent avec lui, ou s’il est absent. Déclare-t-il l’absence, il faut renvoyer ce mourant chez lui. Mais j’aperçois ma femme devant la maison. Malheureux ! je tremble qu’elle ne soit pas sourde, et qu’elle ne m’ait trop bien entendu. CLÉOSTRATE (à part). Oui, par Castor ! je t’ai entendu, et à ton grand dommage. LYSIDAME (à part). Approchons. (Haut.) Hé bien ! comment te trouves-tu, joie de mon cœur? CLÉOSTRATE Par Castor! je t’attendais. LYSIDAME Tout est déjà prêt? As-tu tiré la voisine de chez elle pour t’aider? CL