Oui, je suis en pleins préparatifs. ALCÉSIMUS Tu n’as donc pas besoin d’aide? CLÉOSTRATE J’ai tout ce qu’il faut à la maison. Quand la noce sera finie, alors j’irai rendre visite à ta femme. Pour l’instant, adieu; fais-lui mes compliments. ALCÉSIMUS (à part). Que faire? Je viens d’essuyer l’affront le plus mortifiant, par la faute de ce vieux bouc édenté; c’est lui qui me vaut ça. J’ai l’air d’offrir les services de ma femme pour accrocher un repas. Le misérable ! il m’annonce que sa femme invitera la mienne, et elle me dit, à moi, qu’elle se passera bien de nous. Je serais fort étonné, par Pollux ! que la voisine n’ait pas eu vent du complot. Mais, d’un autre côté, quand je réfléchis, s’il y avait quelque chose comme cela, elle me ferait une scène. Je rentre à la maison, remettre mon vaisseau au bassin de radoub. (Il sort). (57) CLÉOSTRATE (seule). Je l’ai joué de la belle manière. Pauvres vieux, que le temps leur dure ! Je voudrais bien à présent que mon vaurien de mari décrépit vint à son tour, pour que je m’amuse à ses dépens après m’être moquée de l’autre; j’ai envie de les mettre aux prises tous deux. Ah ! le voici. A son air sévère, ne le prendrait-on pas, vraiment, pour un homme de bien?
III, 3
LYSIDAME, CLÉOSTRATE