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LYSIDAME Ce sera bien fait. OLYMPION Je n’y manquerai pas. LYSIDAME J’aurais voulu, s’il avait été à la maison, envoyer Chalinus avec toi au marché, pour ajouter au chagrin de l’ennemi ce nouveau crève-cœur. CHALINUS (à part, marchant à reculons). Je vais me retirer contre le mur, en marchant comme les écrevisses. Il faut épier leur entretien sans se faire repérer. (Désignant Olympion.) Car un des deux me fait mettre en croix, et l’autre mourir à petit feu. Je le vois arriver tout de blanc vêtu, ce maraud, ce sac à verges (53).Il n’est pas temps encore de me pendre. Très certainement, je l’enverrai en avant aux eaux de l’Achéron. OLYMPION Ne suis-je pas bien complaisant pour toi? Ce que tu désirais le plus ardemment, je le mets à ta disposition. Tu auras celle que tu aimes sans que ta femme en sache rien. LYSIDAME Motus ! Que les dieux me soient en aide, comme il est vrai que j’ai peine à retenir mes lèvres impatientes de te baiser pour un si beau trait, volupté de mon âme. CHALINUS (à part). Comment ! un baiser ! Qu’entends-je? De quelle volupté s’agit-il? OLYMPION M’aimes-tu, à présent?