Scène II.
Suivantes, venez avec moi chez ma voisine, ici tout près. (Aux esclaves qui restent) Holà ! viendra-t-on recevoir mes ordres ? Je serai là (montrant la maison de Cléostrate), si mon mari ou quelqu’un me demande. (Sans voir Cléostrate) Quand je suis seule à la maison, le sommeil me fait tomber l’ouvrage des mains. (Aux esclaves) J’ai dit qu’on m’apporte ma quenouille.
Bonjour, Myrrhine.
Par Castor ! bonjour. Mais je te trouve l’air soucieux ; qu’est-ce que tu as ? dis-moi.
C’est ainsi que sont les mal mariées ; chez elles, hors de chez elles, les sujets de chagrin ne leur manquent jamais. J’allais chez toi. |
Et moi chez toi, par Pollux ! Mais d’où vient ta tristesse ? tout ce qui te chagrine me fait de la peine aussi.
Par Castor, j’en suis persuadée. Je n’ai pas de voisine que j’aime autant, et qui le mérite mieux ; il n’y a pas de liaison qui me soit plus chère.