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CASINE
COMÉDIE
DE PLAUTE.



PROLOGUE.

Salut, très-honorables spectateurs, qui estimez à très-haut prix la Bonne-foi, comme elle vous estime. Si je dis vrai, montrez-le-moi par un signe éclatant (il fait le geste d’applaudir), afin que je connaisse tout d’abord vos bonnes dispositions.

(Après un repos) Celui qui préfère le vin vieux, agit, selon moi, en homme sage, comme ceux qui se plaisent aux vieilles comédies. Puisque vous approuvez les œuvres anciennes et l’ancien langage, les vieilles comédies surtout doivent avoir votre approbation. Les pièces nouvelles, qu’on donne aujourd’hui, sont encore plus mauvaises que la nouvelle monnaie. Or donc, nous nous empressons, ayant appris par la voix publique votre affection particulière pour le théâtre de Plaute, de vous donner une ancienne comédie de cet auteur, laquelle fut applaudie par ceux d’entre vous qui se rangent dans les centuries des vieux : les jeunes, je le pense, ne la connaissent pas ; mais nous allons la leur faire connaître, nous n’y épargnerons pas nos soins. La première fois qu’elle