tomber ivre-mort. Et puis, mon or changerait de résidence. J’y mettrai bon ordre. Je le cacherai en quelque lieu hors de chez moi. Notre homme perdra sa peine et sort vite.
MÉGADORE.
Si je ne te suis bon à rien, je vais aller au bain, pour me préparer au sacrifice. (Il sort.)
EUCLION, seul.
Eh ! ma pauvre Marmite, par Pollux ! que d’ennemis conjurés contre toi et contre cet or, dont tu es dépositaire ! Le mieux aujourd’hui pour moi est de l’emporter, dans le temple de la Bonne-Foi, et de l’y bien cacher. O Bonne-Foi ! nous nous connaissons réciproquement ; ne va pas perdre ton nom avec moi, si je te remets ce dépôt. Songe, ô Bonne-Foi ! que j’agis de confiance, que je me livre à toi.
(II entre dans l’enceinte du temple.)
Acte IV
Acte IV, Scène I.
STROBILE, seul.
Ma conduite est celle d’un esclave bien avisé. Point de paresse, point de mauvaise volonté pour obéir au maître : l’esclave qui veut qu’on soit content de son service, doit être empressé pour son maître, négligent pour lui-même. A-t-il envie de dormir ; que le sommeil ne lui fasse pas oublier ce qu’il est. Quand on sert, comme moi, un jeune amoureux, si on le voit trop dominé par la passion, il faut le retenir et l’empêcher de