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Scène II.
LES DEUX BACCHIS, NICOBULE, PHILOXÈNE.
BACCHIS L’ATHÉNIENNE.
Quel bruit ! quel vacarme ! Qui est-ce qui m’appelle en frappant ainsi à la porte ?
NICOBULE.
Nous deux.
BACCHIS L’ATHÉNIENNE, à sa sœur.
Qu’est-ce donc ? Qui nous amène, dis-moi, ces brebis ?
NICOBULE.
Elles nous traitent de brebis, les coquines !
BACCHIS L’ÉTRANGÈRE.
Il faut que le berger se soit endormi, puisqu’elles vont à l’aventure séparées du troupeau.
BACCHIS L’ATHÉNIENNE.
Mais, vois, qu’elles sont brillantes ! Par ma foi, leur état ne paraît pas misérable.
BACCHIS L’ÉTRANGÈRE.
On les a tondues de près toutes deux.
PHILOXÈNE.
Comme elles se moquent de nous !
NICOBULE, avec une ironie menaçante.
Laisse-les faire. À leur aise.
BACCHIS L’ATHÉNIENNE.
Penses-tu qu’on puisse les tondre trois fois par an ?