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prenais-tu à petites pincées du bout des doigts ? Ignorais-tu combien sont rares de pareilles occasions dans la vie ?
MNÉSILOQUE.
Quelle est ton erreur !
CHRYSALE.
Quelle est la tienne plutôt, de n’avoir pas puisé à pleines mains !
MNÉSILOQUE.
Ah ! que tu me ferais encore d’autres reproches, si tu savais tout ! Je suis mort !
CHRYSALE.
Ces paroles me présagent quelque chose de sinistre.
MNÉSILOQUE.
Je suis perdu !
CHRYSALE.
Comment donc ?
MNÉSILOQUE.
J’ai rendu tout l’or à mon père, jusqu’à la dernière obole.
CHRYSALE.
Tu l’as rendu ?
MNÉSILOQUE.
Oui.
CHRYSALE.
Tout ?
MNÉSILOQUE.
Entièrement.