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MNÉSILOQUE.

Je suis perdu ! À quels remords, à quels regrets amers mon âme est en proie ! Ai-je bien pu ajouter foi à de fausses imputations ? Que ma colère envers toi était injuste !

PISTOCLÉRE.

Prends courage.

MNÉSILOQUE.

Et comment ? Il y aurait plus de ressource en un mort qu’en moi.

PISTOCLÉRE.

Le parasite du militaire était venu réclamer l’or ; je l’ai si mal reçu, qu’il s’est dépêché de quitter la place et de s’éloigner.

MNÉSILOQUE.

À quoi cela me sert-il ? Que ferai-je ? misérable ! je n’ai plus rien. Il va l’emmener, je dois m’y attendre.

PISTOCLÉRE.

Si j’avais quelque argent, tu n’aurais pas de moi des promesses.

MNÉSILOQUE.

Non, mais aide et assistance, je n’en doute pas. Ton cœur m’est connu. D’ailleurs tu as une maîtresse, et je puis t’en croire. Tu es dans l’embarras pour ton propre compte ; comment, toi-même dans la détresse, viendrais-tu à mon secours ?

PISTOCLÉRE.

Plus de courage ! Un dieu daignera nous regarder.

MNÉSILOQUE.

Chansons !