Ô dieux immortels ! c’est Pistoclère que je vois ! Pistoclère, salut !
Bonjour, Chrysale !
Pour t’épargner beaucoup de paroles, tu es charmé de me revoir, et je te crois. Tu nous offres le repas de bienvenue, comme on l’offre aux nouveaux débarqués ; j’accepte. Je t’apporte les compliments d’amitié sincère de ton camarade. Tu me demanderas ce qu’il fait.
Est-il en bonne santé ?
C’est ce dont je veux m’informer, à toi-même.
Puis-je le savoir ?
Personne mieux que toi.
Comment cela ?
As-tu trouvé celle qu’il aime, sa santé est parfaite. Sinon, il est malade, il est à l’agonie. Pour un amant, sa maîtresse est son âme. Séparé d’elle, il n’existe pas. Près d’elle, sa fortune meurt, mais il vit… fort mal et très malheureux. Mais toi, as-tu fait sa commission ?
Moi ! puisque j’ai reçu sa lettre, plutôt que de ne pas