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LYDUS.

Et quels rapports as-tu avec cette maudite engeance ?

PISTOCLÈRE.

C’est un crime d’insulter les honnêtes gens, et tu n’épargnes pas les dieux ! Vois combien tu es coupable.

LYDUS.

Est-ce qu’il y a un dieu appelé le Doux-Baiser ?

PISTOCLÈRE.

Comment ? tu ne le savais pas ? Fi ! que tu es barbare, Lydus ! et je te croyais plus savant que Thalès. Tu es plus bête que l’imbécile Potitius. À ton âge ne pas savoir les noms des dieux !

LYDUS.

Je n’aime pas cette parure.

PISTOCLÈRE.

Aussi n’est-ce pas pour toi qu’on l’a prise. Il suffit qu’elle me plaise, à moi.

LYDUS.

Mais je crois que tu fais le capable, avec ton gouverneur, quand tu ne devrais pas souffler en sa présence, eusses-tu dix langues.

PISTOCLÈRE.

Il vient un âge où l’on n’est plus sous la férule, mon cher Lydus. Aujourd’hui je n’ai qu’un souci, c’est que le cuisinier accommode bien tout cela : les morceaux en valent la peine.

LYDUS.

Tu te perds, tu me perds aussi, et tous mes soins sont perdus. Voilà donc le fruit de tant de bonnes leçons !