Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/84

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cins de maladies qu’ils ne connaissent pas (R. 707).

92. — Tu t’ingénies à conserver la santé, tu y réussiras d’autant plus que tu te garderas des physiciens, parce que leurs remèdes sont de même espèce que l’alchimie qui a produit un aussi grand nombre de traités que la médecine. (Id.)}

93. — Ô nature négligeante, pourquoi te fais-tu partiale, n’agissant pas envers tes fils en pitoyable et bonne mère, mais en très cruelle et implacable marâtre ? Je vois tes fils livrés au service d’autrui, sans bénéfice pour eux, et au lieu de rémunération pour les services rendus, ils en sont payés par un grand martyre ; et leur vie s’écoule au bénéfice de leur tortionnaire (bêtes de somme). (C. A. 143, r.)

94. — Les pires fatigues sont récompensées par la faim, la soif, le malaise, les coups de bâtons et de poings, les jurons et grande vilenie (les ânes). (C. A. 362, r.)

65. — Aucun conseil n’est plus loyal que celui qui se donne sur le navire en péril.

69. — Ne pas prévoir, c’est déjà gémir.

97. — Beauté et utilité ne peuvent-elles être ensemble, comme dans les châteaux et les hommes ?

98. — Si tu avais un corps, la vertu, tu pourrais vivre en ce monde.

99. — La beauté et la brutalité deviennent plus puissantes l’une par l’autre.