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que les années ; et qui sème vertu recueille renommée. (C. A. 71, v.)

60. — Naturellement, les hommes bons désirent savoir. (C. A. 119, r.)

61. — L’acquisition de quelque connaissance est toujours utile à l’intellect parce qu’on peut rejeter l’inutile et conserver le bon.

62. — Au reste, on ne peut rien aimer, ni rien haïr, si on ne le connaît pas d’abord. (C. A. 233, r.)

63. — Acquiers dans ta jeunesse de quoi compenser le dam de la vieillesse. Si tu comprends que la vieillesse a pour nourriture la sagesse, tu t’efforceras en tes jeunes années, de façon à ce que les dernières ne manquent pas d’aliment. (C. A. 112, r.)

64. — Cornelius Celsus : « Le souverain bien est la sagesse ; le souverain mal la douleur du corps. » Or, nous sommes composés de deux éléments : âme et corps, dont l’âme est le meilleur et le corps le moindre.

La sagesse naît du meilleur élément et le souverain mal procède du moindre. La meilleure chose de l’âme est la sagesse, comme la pire du corps est la douleur. Donc, si le mal suprême est la douleur physique, la sagesse de l’âme est le souverain bien pour l’homme conscient : il n’y a rien qui puisse lui être comparé. (T. 3, r.)

65. — La connaissance du temps passé et de