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tact avec l’objet, ont seuls la vraie notion, qui vient du toucher. (LU. 2.)

32. — Il y a quatre puissances : mémoire et intellect ; irascible et concupiscible.

Les deux premières relèvent de la raison ; les deux autres des sens.

D’où cinq sens : vue, ouïe, odorat (de peu de preuve), tact et goût (très probants). (T. 7, v.)

33. — L’odorat mène avec lui le goût chez le chien et les autres animaux avides. (T. 7, v.)

34. — L’homme a grand raisonnement mais en majeure partie vain et faux. Les animaux en ont un moindre, mais utile et véridique et mieux vaut une petite certitude qu’une grande duperie. (ASH. I. 7, r.)

35. — La nature forma d’abord la grandeur de la case de l’intellect, qui est celle des esprits vitaux. (ASH. I. 7, r.)

36. — Il ne me paraît pas que les hommes grossiers, de mœurs basses et de peu d’esprit, méritent un si bel organisme ni une telle variété de rouages que les hommes spéculatifs et de grand esprit. Les premiers ne sont qu’un sac où entre la nourriture et d’où elle sort. On doit les assimilera un canal pour l’alimentation, car rien ne me prouve qu’ils participent à l’espèce humaine, sinon la voix et la figure ; pour tout le reste, ils sont assez semblables aux bêtes. (R. 1178.)

37. — Beaucoup ne sont que de véritables