Page:Textes choisis (Leonardo da Vinci, transl. Péladan, 1907).djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui y poussent courtes et maigres et pour la plupart pâles et sèches par manque d’humidité ; et la terre pauvre et sablonneuse se verra transparaître dans cette végétation blême ; et les petites plantes rabougries et vieilles sans croissance avec une courte et épaisse ramification avec peu de feuilles, laissant à nu leurs racines rousses et arides au bord et aux crevasses des rocs escarpés dont les souches froissées par les hommes et les vents montrent en maints endroits le roc dépassant le col des hautes montagnes couvertes de légère et pâle rouille ; et ailleurs on voit leurs vertes couleurs étalées sous les coups de la foudre du ciel qui dans son cours, non sans vengeance, de tels rochers, souvent sont brisés.

À mesure qu’on descend vers le pied des monts, les plantes seront plus vigoureuses et riches de rameaux et de feuilles ; leur verdure si variée selon les espèces qui composent cette forêt dont la ramification avec ses divers genres et ses variétés de rameaux et de feuilles, de configuration et de hauteur ; et certains arbres avec les rameaux hérissés comme le cyprès et semblablement pour les autres aux rameaux étendus et développés comme le chêne, le châtaignier et autres semblables, certains avec de très petites feuilles ; d’autres à peine feuillus comme le genévrier, le platane semblables ; une certaine quantité de plantes nées ensemble et sépa-